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Pont-RougePONT-ROUGE (19 septembre, 2009) – Un homme de 53 ans a perdu la vie de façon tragique, hier, alors qu’il effectuait un essai routier à moto sur la piste d’accélération de Pont-Rouge.

« C’est le cousin de ma femme…. C’est tough en maudit de voir ça!», a mentionné Daniel Dufresne en regardant les restes de la moto Suzuki 2004, achetée il y a quelques semaines par la victime.

« Il venait souvent ici… Ce soir, il avait déjà deux tours de faits… Lorsqu’il a entrepris de faire le troisième, sa roue de bicycle a levé quand il est passé en troisième. Lorsqu’elle a retouché le sol, la moto s’est mise à shaker…. Il a perdu le contrôle et il a frappé le muret… Il est rentré de dos…», a expliqué un autre homme, témoin, lui aussi du terrible accident qui a couté la vie au Pontrougeois. « Sa moto, c’était une 1300cc…. Lorsqu’il a perdu la maîtrise, il devait être à 160km/h», a t-il ajouté.

Selon les deux hommes, au moment du drame, les estrades étaient remplies de spectateurs…. même le fils de la victime s’y trouvait. « Les premiers répondants sont arrivés… Nous, en voyant ça, on est monté à la course, mais il était inconscient… Son fils, lui, est resté plus loin…», ont-ils expliqué difficilement.

« Il n’a pas été chanceux…. C’était son rêve d’avoir une Suzuki de même…», ont-ils laissé tomber, en réalisant à peine ce qui venait de se passé.

Une enquête, menée par la Sûreté du Québec, est présentement en cours. Plusieurs témoins seront rencontrés pour déterminer exactement les circonstances de ce tragique accident.

Le premier depuis une trentaine d’années…
Cet accident mortel, le premier à survenir depuis une trentaine d’années à cet endroit, n’aidera certainement pas la cause du promoteur de la piste d’accélération, qu’une quarantaine de citoyens de l’endroit veut voir fermée depuis quelques années.

Selon les voisins de la piste, les bruits de moteur et les crissements de pneus sont intolérables. Le décès du quinquagénaire pourrait leur donner de nouveaux arguments.

« Et pourtant, ils auraient tort!», a mentionné Kenny, un jeune homme qui travaille à la piste depuis deux ans.

« Les gars qui viennent ici sont dans un endroit sécuritaire qui est fait pour ça. Si il n’y avait pas eu de piste, peut-être qu’il serait allé sur la route et qu’il aurait tué d’autres gens! Lui, il venait ici au lieu d’aller ailleurs! C’est plate ce qui arrive, mais ça reste un accident… La piste n’est pas en cause et elle ne devrait pas être fermée», a t-il expliqué avant d’aller ramasser les équipements qui ont servi à la soirée, écourtée par la tragédie qui a secoué tous les gens présents.

*Article par Kathleen Frenette – Journal de Québec